Les Mouvements de Multiplication de Disciples sont-ils bibliques ? (Partie 4)

Un mouvement : ce mot suscite de vives réactions dans le milieu des églises et des missions.

Est-ce l’avenir pour l’accomplissement du Grand Mandat ? Est-ce une utopie pragmatique de certains implanteurs d’églises ? Est-ce une mode ? La question la plus importante n’est-elle pas : « les mouvements sont-ils bibliques ? »

Les récits des Évangiles et du livre des Actes sur l’étonnante diffusion de la Bonne Nouvelle établissent la norme de ce que nous entendons par « mouvement ».


Partie 4 - Le mouvement s’étend jusqu’aux extrémités de la Terre 

Jésus a lancé un mouvement qui s'est étendu de la Galilée (Partie 1) à Jérusalem (Partie 2), puis de Jérusalem à la Judée, la Samarie, à Antioche de Syrie et ensuite à Chypre, en Galatie, et en Europe (Partie 3)

L’étincelle d’un nouveau mouvement à Corinthe et à Éphèse (Actes 18-19)

Paul est rejoint à Corinthe par ses coéquipiers. Ensemble, ils ne cessent de suivre ce que Jésus leur a modelé en Galilée : ils annoncent la Bonne Nouvelle avec des signes et des prodiges, un feu s’embrase, de nombreux nouveaux disciples et nouveaux groupes sont formés, et la persécution s’ensuit.

Paul reste à Corinthe pendant un an et demi. Deux dirigeants de synagogue se convertissent. Sosthène, l’un d’entre eux deviendra membre de l’équipe apostolique de Paul dans l’œuvre d’Éphèse (1 Corinthiens 1 : 1). 

Le Mouvement de « La Voie » est lancé à Corinthe. 

Paul s’embarque pour la Syrie, emmenant avec lui Aquilas et Priscille, un couple rencontré à Corinthe, devenus collègues dans l’avancement du Royaume. Ils se rendent ensemble à Éphèse. Paul les y laissent pour y commencer l’œuvre apostolique en suivant fidèlement le modèle de Jésus

Apollos, originaire d’Alexandrie, un homme très instruit de « La Voie du Seigneur » arrive à Éphèse et parle avec enthousiasme de Jésus. Priscille et Aquilas le prennent avec eux, le forment et le recommandent à l’église de Corinthe où il est une grande aide pour fortifier la famille des croyants dans cette ville et cette région.   

Paul n’est même pas encore arrivé à Éphèse !

Éphèse devient une plaque tournante du mouvement (Actes 19-20) 

Après avoir parcouru de lieu en lieu la Galatie et renforcé le mouvement, Paul arrive à Éphèse. Il parle avec une grande assurance du Royaume de Dieu, et s’efforce de convaincre ses auditeurs. 

Ensuite, il prend à part des disciples et continue de les former tous les jours dans l’école d’un nommé Tyrannus (un centre de formation !). Les disciples sont formés selon le modèle de Jésus : La Bonne Nouvelle est annoncée avec des signes et miracles extraordinaires, ils forment de nouveaux disciples, les rassemblent dans les maisons, et les préparent à la persécution.

Cela dure 2 ans, si bien que tous les habitants de la province d’Asie entendent la Parole du Seigneur. Éphèse devient une plaque tournante pour le mouvement de « La Voie ». 7 à 8 millions de personnes ont entendu la Bonne Nouvelle ! 

Le mouvement transforme la grande ville d’Éphèse. Beaucoup de ceux qui ont cru à Jésus viennent avouer publiquement les pratiques auxquelles ils se sont livrés.  Beaucoup de ceux qui ont exercé la magie apportent leurs livres de sorcellerie, et les font brûler aux yeux de tous. La Parole du Seigneur se répand de plus en plus, grâce à la puissance du Seigneur.

Après tous ces événements, Paul entreprend un nouveau voyage. Il décide de se rendre à Jérusalem en repassant par la Macédoine et l’Achaïe pour y renforcer le mouvement. 

Il passe 3 mois en Grèce d’où il écrit sa lettre aux Romains. C’est un moment charnière pour Paul et pour la famille de « La Voie ».

Les compagnons de Paul, leaders issus du mouvement de la Voie sont alors avec lui (Actes 20-4). Trois sont issus du mouvement en Macédoine, deux du mouvement en Galatie, deux du mouvement en Asie (Éphèse). 


Imaginons Paul et ces leaders discuter ensemble de tout ce que Dieu fait à travers le Mouvement de « La Voie » dans cette vaste zone de 15 à 25 millions de personnes. Paul lève les yeux, voit l’œuvre de son mandat apostolique (Romains 15 : 17-24) et dit :

« Il ne me reste plus aucun endroit pour travailler dans ces régions ».

Comme un bon soldat, Paul se souvient du mandat donné par Jésus 60 ans plus tôt :

« Vous serez mes témoins à Jérusalem, en Judée, en Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. ».

Paul voit que le mouvement s’est étendu de la Galilée à Jérusalem, puis de Jérusalem à la Judée, la Samarie, puis dans les régions païennes. Et alors qu’il regarde autour de lui et réfléchit à l’endroit où il devrait aller pour remplir le mandat de Jésus, il voit les extrémités de la terre ! 

À l’époque romaine, qu’est-ce qui était considéré comme « le bout du monde » ? L’Espagne !

Paul tourne les yeux vers le seul endroit qui représente « les extrémités de la terre ». Et il écrit la lettre aux Romains pour dire au mouvement de « la Voie » en Italie qu’il aimerait s’arrêter les voir et obtenir leur soutien alors qu’il se dirige vers les extrémités de la terre. 


Jusqu’aux extrémités de la terre…

Paul et les premiers disciples ont pris Jésus au mot. 

Si le mandat de Jésus est d’aller aux extrémités de la terre, ils iront aux extrémités de la terre. Ils croient que dans la même génération, le Grand Mandat peut être accompli. 

L’œuvre est accomplie en Méditerranée orientale. Paul cherche maintenant à hâter le retour de Jésus en allant aux extrémités de la terre et en continuant à y reproduire Son modèle : annoncer la Bonne Nouvelle avec des signes et prodiges, allumer de nouveaux feux, faire de nouveaux disciples, former des groupes, responsabiliser les dirigeants locaux et se préparer à la persécution. 

Le mouvement de « la Voie » continue aujourd’hui...

Aujourd’hui on compte plus de 1 800 mouvements de multiplication de disciples dans le monde sur tous les continents : en Asie, en Afrique, en Amérique latine, en Amérique du Nord et même en Europe, dans des endroits où les gens ont longtemps dit : « Cela ne pourrait jamais arriver ici ! » 

Si le même Saint-Esprit qui reposait sur Jésus et vivait en Paul, vit en nous, ne pourrions-nous nous attendre à ce que Jésus fasse ces mêmes choses en France et dans le monde francophone ? 

Il est le même hier, aujourd’hui et pour toujours. 

Ses modèles sont les mêmes aujourd’hui qu’ils l’étaient au premier siècle. Tout ce dont il a besoin, ce sont quelques disciples fidèles qui le prennent au mot et disent : « Me voici, Seigneur ! ».

Non pas par notre force, mais par Sa puissance et Son amour, nous verrons nos pays francophones transformés par la multiplication de disciples, d’églises et de leaders qui suivent les modèles de Jésus. 


Seigneur, me voici !

Fais-le ici, maintenant, avec moi !

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