Les Mouvements de Multiplication de Disciples sont-ils bibliques ? (Partie 3)

Un mouvement : ce mot suscite de vives réactions dans le milieu des églises et des missions.

Est-ce l’avenir pour l’accomplissement du Grand Mandat ? Est-ce une utopie pragmatique de certains implanteurs d’églises ? Est-ce une mode ? La question la plus importante n’est-elle pas : « les mouvements sont-ils bibliques ? »

Les récits des Évangiles et du livre des Actes sur l’étonnante diffusion de la Bonne Nouvelle établissent la norme de ce que nous entendons par « mouvement ».  


Partie 3 - Le mouvement s’étend au-delà de la Samarie

Jésus a lancé un mouvement en Galilée (Partie 1) qui allait déclencher un nouveau mouvement à Jérusalem (Partie 2) .

La multiplication et la persécution subséquente conduisent alors à de nouveaux mouvements en Judée, en Samarie, en Afrique et dans une nouvelle ville centrale au nord de Jérusalem appelée Antioche. 

Le mouvement est lancé à Antioche (Actes 11 : 19-26) 

En raison de la persécution, des disciples anonymes de Jérusalem sont dispersés jusqu’en Phénicie, dans l'île de Chypre, et à Antioche. Ils annoncent la Bonne Nouvelle, guérissent les malades et un grand nombre de personnes se tournent vers le Seigneur. 

Le mouvement à Jérusalem entend parler de ce fruit émergent et envoie à Antioche Barnabas, un homme de confiance, originaire de Chypre. À son arrivée, il constate ce que la grâce de Dieu a accompli et encourage les disciples de ce nouveau mouvement émergent à Antioche.

Un grand nombre s’attache au Seigneur. Le besoin d’enseignement et de développement de leaders grandit. Barnabas se rend à Tarse pour y chercher Paul. Ils passent toute une année à Antioche à travailler ensemble et enseignent beaucoup de disciples. 

C’est à Antioche que les disciples de Jésus sont pour la première fois appelés « Petits Christs » ou « Chrétiens » par ceux qui les observaient. Ils mettaient en pratique ce qu’ils avaient appris de Jésus. Le style de vie de cette nouvelle famille en mission reflétait la culture du Royaume de Dieu. 

L’Évangile continue de se multiplier (Actes 12 : 24)

Pendant ce temps, la persécution continue à Jérusalem. Jacques, le frère de Jean meurt en martyr. Pierre est mis en prison d’où un ange le fait miraculeusement sortir. Barnabas et Saül apportent à Jérusalem une offrande du mouvement d’Antioche. Ils repartent en emmenant Marc avec eux. 

Grâce à l’annonce de la Bonne Nouvelle, aux signes et aux prodiges, au soutien financier du mouvement d’Antioche et à la mort mystérieuse du roi Hérode, le nombre de disciples ne cesse d’augmenter. 

Paul et Barnabas sont envoyés pour développer le mouvement (Actes 13-14)

Le mouvement à Antioche se développe. Les dirigeants locaux sont établis et les fruits sont évidents. Le Saint-Esprit leur parle d’envoyer Paul et Barnabas afin de continuer l’œuvre du mouvement dans de nouveaux endroits. 

Le Saint-Esprit les envoie et ils commencent leur voyage en se rendant dans la ville natale de Barnabas et dans sa sphère d’influence, à Chypre (Actes 4 : 36). 

Ils voyagent à travers l’île, proclamant la Bonne Nouvelle et  guérissent les malades. À la suite d’une forte confrontation avec un magicien, un haut fonctionnaire témoin de l’évènement, Sergius Paulus, croit au Seigneur. Il est la personne de la paix dans ce nouvel endroit.  

Poursuivant leur voyage, Paul et Barnabas se rendent à Antioche de Pisidie. Ils entrent dans une synagogue pour annoncer la Bonne Nouvelle et identifier ceux qui cherchent à en savoir plus. Une semaine plus tard, une foule nombreuse se rassemble pour les écouter. Beaucoup croient mais la persécution commence immédiatement lorsque les dirigeants juifs s’opposent à ce nouveau groupe. Conscients d’avoir été appelés par Jésus et d’être ses messagers, Paul et Barnabas parlent avec assurance, préparés à la souffrance annoncée par les prophètes (Actes 13 : 47, Ésaïe 49 : 6). La Parole du Seigneur se répand dans tout le pays.

À cause de la persécution, les deux hommes décident de se rendre à Icone, une ville proche. La même chose se produit. Ils parlent avec assurance, appuyés sur le Seigneur qui permet que des miracles et des prodiges s’accomplissent par leurs mains. Un nouveau feu s’embrase, de nouveaux disciples sont formés, de nouveaux groupes se forment et la persécution s’ensuit.

Ils se réfugient ensuite dans les villes de Lystre et Derbe. À nouveau, l’annonce de l’Évangile accompagnée de signes et de miracles embrase un feu, des disciples sont formés, des groupes se forment et la persécution s’ensuit. 

Paul et Barnabas décident alors de revenir en arrière et de revoir les disciples du nouveau mouvement émergent. Ils retournent à Lystre, Derbe, Icone et Antioche de Pisidie. Ils encouragent les disciples, nomment et équipent des anciens au service du mouvement. 

Puis ils retournent à Antioche d’où ils avaient été recommandés à la grâce de Dieu. Ils racontent tout ce que Dieu a fait avec eux, et comment il a ouvert aux nations la porte de la foi.

Le mouvement est renforcé et unifié (Actes 15 : 22-29)

Une grave question surgit qui pourrait déchirer le mouvement : La circoncision est-elle nécessaire au salut ? Les païens doivent-ils être circoncis, ou suffit-il de se repentir, de se faire baptiser et de recevoir le Saint-Esprit de Jésus comme Pierre l’a vu chez Corneille ?

Une grande discussion s’ensuit entre les apôtres et les anciens du mouvement à Jérusalem. Ils décident finalement, sur la base du témoignage du Saint-Esprit et de la Parole, de ne pas exiger des païens qu’ils deviennent comme des Juifs pour être sauvés. Ils rédigent une lettre pour tous les croyants à Antioche, en Syrie et en Cilicie. Paul, Barnabas et un dirigeant de confiance de Jérusalem amènent cette lettre aux églises. 

Après quelque temps passé à Antioche, Paul veut retourner visiter et encourager les frères en Galatie, là où il avait avec Barnabas, catalysé ce nouveau mouvement.  

À la suite d’un fort désaccord, les deux hommes se séparent et vont dans des directions différentes : Paul avec Silas en Galatie et Barnabas avec Jean-Marc à Chypre.

Le mouvement s’étend en Europe (Actes 16-17)

Paul et Silas traversent la Galatie. Ils visitent et renforcent le mouvement des disciples et des églises qui avait commencé lors du premier voyage de Paul. Ils constatent les fruits de ce mouvement et font la rencontre de Timothée.

Timothée est un jeune leader, disciple de deuxième génération au sein de ce mouvement, très probablement conduit à la foi par sa mère et sa grand-mère (2 Timothée 1 : 4-7). Paul l’invite à le rejoindre dans son voyage. Il commence ainsi le même processus de développement de leadership, modelé par Jésus (Luc 6-10).

Après avoir renforcé le mouvement existant en Galatie, l’équipe apostolique parvient à Troas. Là, pendant la nuit, Paul a une vision : un Macédonien se tient devant lui et le supplie de passer en Macédoine pour les secourir. L’équipe comprend alors que leur mission est d’aller dans cette nouvelle région pour y lancer un mouvement.   

Ils voyagent de ville en ville suivant le modèle de Jésus. Ils annoncent la Bonne Nouvelle avec des signes et des miracles, font des disciples, rassemblent les groupes de disciples et s’attendent à la persécution.

Paul et Silas sont enfermés dans une prison à Philippe, où miraculeusement le geôlier et toute sa famille croient au Seigneur Jésus. Ils se rendent ensuite à Thessalonique et Bérée. Le Mouvement de « la Voie » s’étend en Macédoine.

La persécution est très forte. Les frères décident de faire partir Paul vers la région voisine d’Achaïe, à Athènes, puis à Corinthe. En attendant l’arrivée des membres de son équipe, Paul ne cesse d’annoncer la Bonne Nouvelle avec des signes et prodiges, il forme de nouveaux disciples et des groupes, et il s’attend à la persécution. 

Le Mouvement de « la Voie » s’étend de la ville de Corinthe à la région d’Achaïe .

À suivre…

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